Blog de l'Institut de la qualité de l'expression

Petit manuel de survie et de perfectionnement à l’usage des communicants

Dans La Boîte à outils du chargé de communication, Jeanne Bordeau donne les clés du langage nécessaires à l’application d’une stratégie de communication efficace. 

 Destiné aux étudiants, aux jeunes communicants ou aux professionnels désireux de se perfectionner, cet ouvrage propose des conseils pratiques, des analyses de cas concrets, ainsi que des recommandations d’experts reconnus de la communication.

 Il s’ouvre par une lettre à un jeune chargé de communication :

 « Le chargé de communication est avant tout un pédagogue qui sait poser son sujet. 
(…) il s’agit avant tout de façonner un message central, spécifique, « unique », carte de style de l’entreprise ou du projet présenté. Il faut donc un esprit clair, de la culture, une capacité d’expression pour fonder et adapter le message choisi en fonction des cibles auxquelles il sera adressé, déployé, scénarisé. La mise en scène de l’information intervient à toute étape. C’est un art d’adapter un message en le valorisant. »

On connaît surtout le côté événementiel de son métier, mais il n’en est qu’une facette.

Le chargé de communication est avant tout un orfèvre du langage, un interprète, ayant souvent à vulgariser des jargons de métiers dans des mots simples, accessibles au grand public. 

 Toujours aux aguets de l’actualité, il peut aussi se muer en général sur le front de la communication de crise. 

Mais au quotidien, il œuvre à la notoriété de son client, charpentant avec rigueur ses argumentations ; il plante au quotidien les graines de sa crédibilité et de son authenticité.

Il doit aussi penser à adapter son message à des codes multiples. L'adapter n'est pas le dénaturer ! Il sait aussi penser ses messages et sa stratégie de communication dans le temps. 

Enfin, tout comme un sportif, il a besoin lui-même de peaufiner ses gestes et sa musculature :

« L’écriture s’obtient grâce à un entretien quotidien. (…) la participation à quelques ateliers d’écriture, en groupe ou sur Internet, ou la consultation d’ouvrages consacrés à l’écriture ne peuvent qu’enrichir, muscler votre style », souligne Jeanne Bordeau.

http://www.eyrolles.com/Entreprise/Livre/la-boite-a-outils-du-charge-de-communication-9782212548181

 

Les bébés naissent avec un bagage syllabique universel

Une nouvelle étude, réalisée par huit chercheurs issus de plusieurs universités américaines, montre que les bébés naissent en reconnaissant certaines syllabes élémentaires du langage parlé.

Cette publication, intitulée Language Universals Engage Broca’s Area, c’est-à-dire Les fondamentaux universels du langage mobilisent l’aire de Broca, a été financée par la Northeastern University de Boston.

L’aire de Broca est l’une des deux zones cérébrales principales qui nous permettent de parler.

Les chercheurs ont découvert que les nouveaux-nés, âgés d’entre deux et cinq jours, préfèrent déjà les syllabes souvent utilisées dans le langage à celles qui sont rarement prononcées.

Par exemple, les bébés préfèrent « bl » plutôt que « lb », car la première apparaît fréquemment dans beaucoup de langues, tandis que la seconde est rarement prononcée.

Il y aurait ainsi des blocs syllabiques communs à tous les êtres humains, dont la connaissance est partagée par les nouveaux-nés de toutes cultures. 

Ces préférences apparaissent sur les spectroscopies infrarouges des cerveaux de bébés, évaluant leur oxygénation.

Reste à savoir si cette prédilection pour les syllabes fréquentes relève de l’inné, un peu comme le chant des oiseaux, en accord avec la théorie de la « grammaire universelle » du linguiste et philosophe Noam Chomsky ; ou si cette prédilection est le produit de l’exposition in utero au langage.

On sait que dès le 7^ème mois, le fœtus entend parfaitement. Il a même l’oreille absolue, avec une sensibilité extraordinaire qui disparaîtra la plupart du temps avec la vie au grand air et l’âge. Et avant le 7^ème mois, le fœtus « écoute » par le toucher, en ressentant les vibrations des sons qui lui parviennent.

Le code informatique, ce nouvel espéranto

Savoir coder, c’est passer derrière l’écran, derrière le rideau. 

C’est composer et jouer les pièces, en connaître les coulisses, plutôt que de rester simple spectateur. 

Les langages informatiques nous entourent à chaque instant : à chaque clic, nous mettons en branle, sans même le voir et parfois le savoir, des milliers de lignes de code. Ces lignes commandent les actions des programmes et des machines que nous utilisons. 

 International, agile, flexible, tapé patiemment par des centaines de milliers de programmateurs dans tous les pays, le code est l’espéranto d’aujourd’hui. 

 Mais il ne doit pas rester lettre morte pour la plupart de nos contemporains, alors que même les objets connectés envahissent notre quotidien. 

 Pour gagner en autonomie et libérer leur créativité, toutes les générations d’aujourd’hui devraient apprendre au moins les rudiments du code. Certains experts n’hésitent pas à parler d’alphabétisation numérique, à débuter dès l’école. 

 En Grande-Bretagne, les écoliers apprendront à coder dès la rentrée prochaine ; les petits Vietnamiens codent déjà depuis leurs six ans, rappelle Christel Brigaudeau dans Le Parisien le 23 avril 2014. 

 Quant au chercheur en informatique américain Ben Shneiderman, spécialiste de l’interaction entre l’homme et la machine et enseignant à l’Université du Maryland, il écrit :   

 « Il ne convient plus seulement d’apprendre à nos enfants à surfer sur Internet mais bien de leur apprendre à faire des vagues ». 

Pour le moment, la France est classée par l’OCDE 24^ème sur 27 pays européens pour l’usage des NTIC à l’école. 

Pour joindre les actes à la parole, voici quelques bonnes adresses :

 Pour apprendre à coder sous forme de jeux :

http://scratch.mit.edu/

 Pour les plus grands, il y a également le site interactif : http://www.codecademy.com/

La parole publique déshumanisée

L’Institut de la qualité de l’expression a étudié la communication de cinq institutions : la Croix-Rouge française, l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME), le Centre d’Information et de Documentation de la Jeunesse (CIDJ) et les conseils régionaux de Champagne-Ardenne et du Nord-Pas de Calais. 

 Leurs bilans annuels de même que leurs sites et leurs réseaux sociaux ont été passés au crible du langage. 

 Premier constat : dans le discours de ces institutions, on se heurte souvent au même paradoxe ; alors qu’elles ont une vocation humaine affirmée, elles usent d’une langue rationnelle, truffée de technolecte et de sigles. 

 Où parle-t-on des hommes et les femmes qui travaillent dans ces institutions, où donne-t-on la parole à leurs publics, à leurs administrés ? 

 « On regrette l’absence d’images et d’exemples forts, susceptibles d’incarner la langue et d’ajouter une dimension sensible », remarque Jeanne Bordeau. 

 On est dans la compilation de résultats économiques, la planification stratégique et l’annonce empesée d’évènements. Histoires et émotions s’abstenir.  

 Considérant davantage Internet comme une vitrine que comme un outil de dialogue et de feedback, les institutions étudiées en sont encore à l’adolescence des réseaux sociaux. Aucune d’entre elles ne développe de véritable conversation avec les internautes. 

 Leurs discours sont, à peu de choses près, interchangeables : leurs identités, pourtant fortes et riches, n’irriguent pas leurs discours. 

 Pour leurs publics, le décalage est criant entre d’une part, la communication publique figée, et, d’autre part, la complicité interactive, la co-création et les langages de plus en plus travaillés auxquels les marques les habituent. 

 Bref : la communication publique ne révèle pas toute la densité des activités de ces institutions. 

 Et il faudrait d’urgence en adapter la langue écrite et orale aux nouveaux canaux qu’elle maîtrise mal, et aux nouveaux us et coutumes des internautes, dont elle pourrait tirer un meilleur parti.  

http://www.communication-publique.fr/parole-publique

L'écriture manuscrite, un trésor cognitif à portée de main

L’écriture à la main est-elle menacée de disparition ?
Aux Etats-Unis, 45 Etats sur 50 abandonnent l’écriture cursive (« en attaché ») pour la rentrée 2014. L’écriture scripte (en lettres d’imprimerie) et le clavier sont devenus obligatoires pour les écoliers.

Avec l’abandon de l’écriture cursive, les enfants seront incapables de lire beaucoup de documents familiaux et administratifs, ainsi que les archives.

Notons que l’écriture scripte, qui consiste à détacher chaque lettre, revient à écrire directement en caractères d’imprimerie. Inconfortable, elle sera sans doute abandonnée plus tard, au profit exclusif du clavier, si les USA continuent dans cette voie.

En somme, avec le nouveau système américain, on privilégie le clavier et l’écriture scripte, tous deux facilement lisibles par les logiciels de reconnaissance de l’écriture.

Et pourtant, dans humain, il y a main ; pourquoi abandonner l’écriture cursive pour faciliter la tâche des robots ?

La main et l’esprit sont liés, comme le geste et la pensée : de nombreuses études de psychologues et de psychomotriciens démontrent que l’écriture manuscrite sollicite l’intuition. Elle stimule les connexions cérébrales et la mémoire. Elle mobilise aussi une région cérébrale motrice, qui reste inactive lorsque l’on tape sur le clavier.

Enfin, l’écriture manuscrite fixe la concentration. Elle facilite à la fois la réflexion créative en roue libre et la structuration de la pensée, non formatée dès la racine par un Powerpoint.
 
En communication d’entreprise, les lettres et les enveloppes manuscrites sont très positivement reçues, car elles sont signe d’engagement et véhiculent une notion d’attention particulière, surtout face à la marée quotidienne des emails.

Certains cadres et chefs d’entreprise reprennent des cours d’écriture calligraphiée, car l’abus de traitement de texte a nui à la fermeté et à l’expressivité de leur écriture. Cela devenait visible dans la rédaction d’une note ou une signature.

L’Institut de la qualité de l’expression accompagne la rédaction de tous les types d’écrits délicats.

Petit précis de veille media à l'usage des attachés de presse

La revue de presse est un outil indispensable des relations presse. Elle nécessite d’être faite avec méthode.

Pourtant, elle est souvent la grande « laissée pour compte » des agences de relation presse. On invoque le temps : sous la dictature de l’urgence, on n’aurait pas le temps de lire la presse.

Et pourtant. Cette veille est indispensable au bon attaché de presse : elle est à son métier ce que l’essence est à la voiture.

Jeanne Bordeau, auteur de La Veille média et la revue de presse, souligne :

« La revue de presse est la nourriture du chargé de communication. Dans les journaux, à l’écoute des radios, celui-ci doit y comprendre les tendances, les habitudes des journalistes, les cultures idéologiques des groupes ».

Or, la veille est plus que jamais une affaire de méthode, car la galaxie des médias explose : de trois chaînes publiques en 1980, on est passé à des centaines de chaînes, une montagne de magazines, des millions de blogs, des webradios…

Impossible de capter tous les bruits de la jungle, même avec les outils de veille et d’e-réputation : il faut, plus que jamais, savoir tailler dans la masse, pour repérer ce qui est vraiment important.

Cette veille s’articule autour de trois axes :

- la connaissance des journalistes (place au sein de la rédaction, angles de sujets préférés, parcours professionnel…),
- la connaissance des médias (hiérarchie des sujets, orientation des articles, style, posture idéologique, histoire, « bêtes noires »…),
- la connaissance du public, des lecteurs aux auditeurs, en passant par les internautes.
Sur ce dernier point, on flirte avec la sociologie : il faut apprendre à connaître leurs habitudes, leurs attitudes culturelles, leurs âges, leurs comportements… pour savoir quels sujets et quels angles d’accroche pourraient, à sujet égal, attirer leur attention. Le bon attaché de presse aide le journaliste à détecter des manières nouvelles de dire aussi bien qu’à détecter de nouveaux sujets.

A cet égard, le courrier des lecteurs classique, comme les commentaires en ligne laissés par les internautes, sont de précieux indicateurs…
 

La Veille média et la revue de presse est paru aux éditions Eyrolles :

http://www.editions-eyrolles.com/Livre/9782212540734/la-veille-media-et-la-revue-de-presse

Les tableaux de mots à la semaine de la langue française et de la francophonie

Les tableaux de mots de Jeanne Bordeau sont exposés à l’occasion des Journées des dictionnaires, le jeudi 20 mars, à l’Alliance Française.

Alliance Française
101 boulevard Raspail, Paris, VI

Depuis six ans, sur dix thèmes, les tableaux de mots scrutent une époque et transportent l’ambiance sensible et émotionnelle de l’année. De tableau en tableau, de mots en mots, 1000 mots de vocabulaire dessinent les reliefs de l’actualité et fondent chaque année un observatoire sur le langage. Imprégnée d’une actualité sociale, économique, politique et culturelle, Jeanne Bordeau raconte la  mémoire de nos émotions et de ce qui nous a frappés.


« Avec ses tableaux de mots, Jeanne a inventé le lexico-picturalisme ! »
Jean Pruvost, lexicologue et Prix de l’Académie Française

« Styliste du langage, Jeanne Bordeau scrute les mots de l’actualité pour saisir ceux qui font sens. Les entreprises se l’arrachent. » Express Styles, janvier 2014


« A voir ces grands formats on songe que cette œuvre en devenir
s’épanouirait pleinement sur des murs ou des façades, pour marquer encore plus l’emprise de ces mots sur la société. » Causeur, février 2014


« Il y a deux ans, Jeanne Bordeau a découpé des dizaines de mots parlant de pauvres et de triple A. L’année dernière fut celle de la guerre aux super-riches et des 75%».  Le Parisien, décembre 2013


« Environ 800 mots découpés dans la presse et collés sur des toiles sont autant
d’instantanés de l’air du temps. » Les Echos, janvier 2013


Le 21 décembre 2013, interviewée par Patrick Roger sur Europe 1, Jeanne Bordeau avait déjà signalé certains des mots de l’année 2013 : burn out, colère, la fronde, selfie, hollande bashing... il semble que l’actualité lui ait donné raison !

La botte secrète du rédacteur d'entreprise

Dans son ouvrage La Boîte à outil des écrits professionnels, paru aux éditions Eyrolles,  Jeanne Bordeau prodigue de nombreux conseils théoriques et pratiques, à l’intention des rédacteurs des écrits de l’entreprise et de la marque.

La créativité et l’imagination sont des qualités indispensables pour le rédacteur. Elles donnent sel et relief aux écrits professionnels.

Cependant, n’en déplaise aux muses, l’imagination se travaille et se renforce comme un muscle.

Pour devenir un vrai sismographe des tendances du moment et maintenir sa créativité en éveil, Jeanne Bordeau conseille de se créer trois « Boîtes à mots ».

L’une sera réservée aux mots à la mode, une autre aux mots entendus aujourd’hui et la troisième recensera les mots qui nous semblent surprenants.  

Concrètement, on peut s’acheter trois carnets, ou encore créer des mémos sur son smartphone.

Rien de plus efficace pour repérer l’air du temps, et savoir ajuster les écrits de l’entreprise et de la marque en conséquence.

Ce faisant, on mettra aussi ses pas dans ceux de Marcel Pagnol, qui écrivait dans La Gloire de mon père à propos de son enfance :  

« Ce que j’écoutais, ce que je guettais, c’était les mots : car j’avais la passion des mots ; en secret, sur un petit carnet, j’en faisais une collection, comme d’autres font pour les timbres. […]
Or, dans les discours de l’oncle, il y en avait de tout nouveaux, et qui étaient délicieux : damasquiné, florilège, filigrane, ou grandioses : archiépiscopal, plénipotentiaire.

Lorsque sur le fleuve de son discours, je voyais passer ces vaisseaux à trois ponts, je levais la main et je demandais des explications, qu’il ne me refusait jamais. C’est là que j’ai compris pour la première fois que les mots qui ont un son noble contiennent toujours de belles images. »


http://www.eyrolles.com/Entreprise/Livre/la-boite-a-outils-des-ecrits-professionnels-9782212556537

Le déjeuner de presse : quels conseils ?

Jeanne Bordeau a publié Le Déjeuner et la rencontre avec un journaliste aux éditions Eyrolles.

Le déjeuner de presse est un moment clé de la communication.
Car il s’agit, non pas d’un exposé unilatéral ni d’une conférence, mais d’une rencontre conviviale, permettant le contact et les questions de part et d’autre.

Cependant, le déjeuner de presse se prépare : on ne s’y rend pas la fleur au fusil.

Avant le déjeuner, il est nécessaire entre autres de bien connaître le journaliste, sa ligne éditoriale et ses angles d’attaque, afin de l’aider à enrichir son sujet. On va au déjeuner avec un exemplaire de son journal, s’il est de la presse écrite.

Un équilibre doit être trouvé : tout en étant ouvert aux questions, il est indispensable de connaître les trois messages prioritaires à communiquer, et de donner des exemples pour les illustrer.

Ainsi, on allie clarté et pédagogie. En effet, les exemples ne sont pas un ornement dans un texte, ou une façon d’apporter un brin de couleur locale.

Pour le journaliste, ils sont précieux à plus d’un titre. Les exemples l’aident à cerner les problématiques. Ils apportent aux propos cités un éclairage métaphorique. Ils ancrent son analyse dans un contexte précis. Ils servent de balise pour creuser le sujet.
Du côté des lecteurs, des auditeurs ou des spectateurs, les exemples facilitent la compréhension et aussi la mémorisation, en incarnant le sujet d’une manière concrète.

Grâce à cette préparation, la matière de la rencontre sera riche et pourra facilement déboucher sur une suite médiatique.

Jeanne Bordeau écrit :
« C’est le signe ultime du succès d’un déjeuner : découvrir ensemble l’intérêt d’une information et préparer son traitement ; en un mot, pour l’attaché de presse, un résultat tangible de son travail ».

http://www.editions-eyrolles.com/Livre/9782212540710/le-dejeuner-et-la-rencontre-avec-un-journaliste

Les journalistes aiment à se raconter

Contrairement aux idées reçues, la rencontre avec un(e) journaliste n’est pas un moment où l’on parle exclusivement de soi.

Comme toute relation, cet échange n’est pas à sens unique et se nourrit de réciprocité. Le déjeuner de presse est aussi un moment où le journaliste apprécie qu’on l’invite aussi à parler de lui-même. Dans un mouvement de bascule, le journaliste, l’éternel interviewé, devient celui que l’on incite à se confier.

Dans son livre Le Déjeuner et la rencontre avec un journaliste (Editions d’Organisation, 2008), recueil de conseils théoriques et pratiques, alliés à des témoignages de journalistes et de communicants, Jeanne Bordeau écrit :

« Dans tous les cas, il  faut impérativement laisser respirer le journaliste pour qu’il se raconte, lui qui n’en a pas l’habitude. Qui est-il, que cherche-t-il, que souhaite-t-il ? Sa façon d’expliquer pourquoi il a accepté de vous rencontrer donne souvent des indices précieux sur la manière dont il envisage et exerce son métier. » (p. 21).

A notre époque connectée, où les emails et les SMS s’entassent, où la visio-conférence prétend remplacer la présence, la rencontre face-à-face devient un moment d’autant plus précieux.
Elle permet de nouer réellement un contact.
Le journaliste, de plus en plus souvent cantonné derrière un écran et pressé de deadlines, appréciera à sa juste valeur ce type de rencontre qui le ramène à l’essence de son métier : la quête d’informations et le contact personnel.

Yan de Kerorguen, ex rédacteur en chef adjoint de La Tribune, interrogé dans le cadre du livre, témoigne :

« J’accepte de déjeuner parce qu’un contact humain est plus riche qu’un mail. On apprend davantage en rencontrant quelqu’un. On peut poser des questions plus fines ; la conversation dans un face-à-face génère des questions spontanées qui viennent au fil des échanges. On apprend sur les « coulisses » d’un sujet et c’est cela qui va donner un « plus » à un article. » (p. 24).


http://www.editions-eyrolles.com/Livre/9782212540710/le-dejeuner-et-la-rencontre-avec-un-journaliste