Le storytelling est à la mode et fait couler beaucoup d’encre. Mais il est caricaturé, malmené et très souvent, - c’est un comble -, mal raconté.
Non, Monsieur Salmon, le storytelling peut ne pas être qu’une « histoire accrocheuse », un court exercice de rhétorique manipulatoire. Dans le monde économique, l’homme, le collaborateur ont besoin de récits qui mettent en scène ses exploits, ses combats, et l’histoire racontée doit être juste.
Pour une entreprise, le storytelling est l’occasion de révéler une part de son âme, de dévoiler son ancrage dans un mythe fondateur et en fédérant les expériences, les épreuves des collaborateurs pour que la réalité soit aussi intéressante que les artifices précédents et vieillis de la com’.
Magnifier, séduire et faire rêver oui mais ne pas mentir, ne pas broder sur du vide, ne pas défigurer ni dénaturer ce que sont les collaborateurs, ce qu’est une entreprise. La langue donne forme, le récit peut justement avoir la puissance de cristalliser émotions et preuves. C’est valable pour l’entreprise comme pour la politique.
L’ère de l’artifice et du Veau d’or bat son plein. La transparence apportée et imposée par Internet oblige les entreprises et les hommes politiques à être cohérent à défaut d’être toujours honnête. Le XXIe siècle sera-t-il le siècle de la vérité ?
Un comportement éthique et responsable est donc entre nos mains et l’on sent tout l’usage juste que l’entreprise ou le dirigeant politique pourrait faire d’histoires au long cours pour donner de la durée et de la justesse à ses projets. La rentabilité doit-elle toujours mener au cynisme et à l’artifice ?
Réconcilions enfin par des récits les preuves que peuvent donner certaines entreprises honnêtes comme Michelin et tant d’autres avec les aspirations au mieux-être de milliers de collaborateurs. Une langue performante et responsable repose dans les témoignages de collaborateurs engagés et de clients fidèles. Ainsi SNCF puise-t-elle dans les témoignages de ses cheminots pour montrer comment un agent d’escale essaie de posséder le sens du client. Le profit et le respect du collaborateur peuvent-ils se réconcilier ? Cela sera-t-il la définition de la performance responsable ?
Shéhérazade moderne, l’entreprise écrit en continu. Le storytelling pourrait lui permettre de sensibiliser et d’alerter dans la durée.
A l’heure des conflits sociaux, le storytelling pourrait s’affirmer comme un mode d’expression profond parce qu’il peut fonder un lien de confiance. Ici deux mondes s’affrontent, celui de la rhétorique manipulatoire et démagogique qui fait vendre à n’importe quel prix et celui de la narration rationnelle et sensible qui transmet une parole intime et vraie. Deux types d’entreprises vont-ils bientôt se distinguer, avec deux types de consommateurs, les cyniques efficaces et les engagés responsables ?
Puisque la révolution numérique fait disparaître l’autorité, il faut faire place au « leadership inspirant », pour reprendre la formule du philosophe et consultant Dov Seidman. Rien de tel que le storytelling pour provoquer à l’intérieur de chacun cette inspiration.
Non, Monsieur Salmon, le storytelling peut ne pas être qu’une « histoire accrocheuse », un court exercice de rhétorique manipulatoire. Dans le monde économique, l’homme, le collaborateur ont besoin de récits qui mettent en scène ses exploits, ses combats, et l’histoire racontée doit être juste.
Pour une entreprise, le storytelling est l’occasion de révéler une part de son âme, de dévoiler son ancrage dans un mythe fondateur et en fédérant les expériences, les épreuves des collaborateurs pour que la réalité soit aussi intéressante que les artifices précédents et vieillis de la com’.
Magnifier, séduire et faire rêver oui mais ne pas mentir, ne pas broder sur du vide, ne pas défigurer ni dénaturer ce que sont les collaborateurs, ce qu’est une entreprise. La langue donne forme, le récit peut justement avoir la puissance de cristalliser émotions et preuves. C’est valable pour l’entreprise comme pour la politique.
L’ère de l’artifice et du Veau d’or bat son plein. La transparence apportée et imposée par Internet oblige les entreprises et les hommes politiques à être cohérent à défaut d’être toujours honnête. Le XXIe siècle sera-t-il le siècle de la vérité ?
Un comportement éthique et responsable est donc entre nos mains et l’on sent tout l’usage juste que l’entreprise ou le dirigeant politique pourrait faire d’histoires au long cours pour donner de la durée et de la justesse à ses projets. La rentabilité doit-elle toujours mener au cynisme et à l’artifice ?
Réconcilions enfin par des récits les preuves que peuvent donner certaines entreprises honnêtes comme Michelin et tant d’autres avec les aspirations au mieux-être de milliers de collaborateurs. Une langue performante et responsable repose dans les témoignages de collaborateurs engagés et de clients fidèles. Ainsi SNCF puise-t-elle dans les témoignages de ses cheminots pour montrer comment un agent d’escale essaie de posséder le sens du client. Le profit et le respect du collaborateur peuvent-ils se réconcilier ? Cela sera-t-il la définition de la performance responsable ?
Shéhérazade moderne, l’entreprise écrit en continu. Le storytelling pourrait lui permettre de sensibiliser et d’alerter dans la durée.
A l’heure des conflits sociaux, le storytelling pourrait s’affirmer comme un mode d’expression profond parce qu’il peut fonder un lien de confiance. Ici deux mondes s’affrontent, celui de la rhétorique manipulatoire et démagogique qui fait vendre à n’importe quel prix et celui de la narration rationnelle et sensible qui transmet une parole intime et vraie. Deux types d’entreprises vont-ils bientôt se distinguer, avec deux types de consommateurs, les cyniques efficaces et les engagés responsables ?
Puisque la révolution numérique fait disparaître l’autorité, il faut faire place au « leadership inspirant », pour reprendre la formule du philosophe et consultant Dov Seidman. Rien de tel que le storytelling pour provoquer à l’intérieur de chacun cette inspiration.
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