Manié depuis l’Antiquité, l’éventail a une longue histoire : on en a retrouvé un dans la tombe de Toutânkhamon.
Ses vertus ne se limitent pas à créer de bienfaisants courants d’air…
Dans les mains des élégantes, il se fait arme de séduction, soulignant tour à tour la profondeur d’une œillade ou la finesse d’un poignet orné de bracelets qui tintent…
Par ses motifs, l’éventail trahit l’humeur de sa propriétaire, et sa facture illustre son statut social.
Il est le complice des billets doux, car, dans ses plis, un papier est vite caché.
Dans le film Ridicule par exemple, l’éventail joue un rôle crucial.
A la comtesse de Blayac, qu’il surprend en train d’utiliser son éventail pour tricher au jeu à la Cour de Louis XVI, Grégoire Ponceludon de Malavoy lance, pince-sans-rire :
« Ne craignez rien Madame, votre secret ne sera pas éventé ».
La Maison Duvelleroy, fondée en 1827, perpétue avec créativité ce savoir-faire.
Fournisseur attitré des têtes couronnées, de la reine Victoria à l’impératrice Eugénie, l’éventailliste est aussi connu pour avoir publié dès le XIXème siècle un petit manuel du langage de l’éventail.
On saura ainsi que l’éventail, tenu devant la bouche d’une certaine façon, signifie tout bonnement « Je vous aime »…
Pour parfaire vos connaissances en… sémantique de l’éventail, voici un lien utile ! :
http://www.duvelleroy.fr/fr/content/19-le-langage-de-leventail