Engagement est un mot à la mode. Toutes les entreprises promettent de s’engager envers leurs clients. Elles réclament pareillement l’engagement de leurs collaborateurs.
Le mot « engagement » est forgé à partir de « gage ». Ce dernier, d’origine germanique, a pour étymologie le francique « waddi », apparenté à l’anglais « wed » (marier, joindre).
S’engager, c’est donc créer du lien, un contrat. Comment cette volonté de liant peut-elle être traduite par un langage spécifique ?
Dans son ouvrage La Boîte à outils des écrits professionnels, Jeanne Bordeau donne des conseils à cet effet.
Par exemple, certains auxiliaires de modalité, comme « devoir », « falloir », « pouvoir », « paraître », « sembler » marquent l’engagement de manière implicite.
Par ailleurs, une personne qui argumente révèle ses convictions par des expressions modélisatrices, comme « à notre avis », « d’après nous », « à notre connaissance », « il est important », « avoir le mérite de »…
Pour les dirigeants des entreprises tout particulièrement, il ne suffit donc pas de marteler le mot « engagement » pour s’engager.
Encore faut-il s’engager réellement, c’est-à-dire passer un contrat avec son public.
Ce contrat s’exprime dans une langue particulière, où l’on met de soi-même et l’on dévoile sa vision. Votre langue parle de votre vérité profonde, alors réfléchissez-y.
La Boîte à outils des écrits professionnels :
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